Mathilde Benoist : Pour le sport. L’Open d'Angers procure de superbes émotions. Nicolas Mahut a eu l’audace d'organiser un tournoi WTA, alors qu'on sait que le sport féminin est moins valorisé que le masculin. En tant que femme, on ne peut qu’être alignée avec ce parti-pris. J’avais envie de m’engager et d’apporter ma pierre à l’édifice. Nous avons une bonne équipe, j’ai rencontré au comité d’organisation de belles personnes, très investies.

 

 

Amandine Diers : Une réunion se tient tous les 15 jours environ. Selon ce que nous dit Rivacom, qui gère l’événement, nous faisons le point, parlons des partenariats et des besoins. Par exemple, cette année, nous avons souhaité organiser des conférences. Ça a fait l’objet de discussions : qui on invite, pourquoi... Il y a du travail toute l’année car la volonté ultime est de pérenniser le tournoi tout en se renouvelant. Le fait d’avoir féminisé ce conseil d’administration doit apporter une plus-value et un autre regard ?

Mathilde Benoist : Les autres membres du comité sont heureux de disposer d’une autre vision, d’une touche féminine. Les discussions ont bien changé avec notre arrivée (rires).

Amandine Diers : C’est cohérent de vouloir féminiser les comités d’organisation, encore plus pour un tournoi féminin. Mais je ne suis pas féministe dans l’âme : mettre une femme juste car c’est une femme, cela n’a pas intérêt.

Mathilde Benoist : D’autant que les hommes au conseil d’administration sont déjà très engagés et investis. Ils sont essentiels à la réussite du tournoi.

 

 

Amandine Diers : C’est une très belle année. Il y a eu de petites nouveautés à la marge. Dès la première édition, c’était très réussi, mais le niveau de tennis progresse selon moi. Les joueuses parlent beaucoup entre elles et font passer le message que le tournoi est bien organisé. On l’entend dans leurs discours, elles sont enthousiastes.

Mathilde Benoist : On a eu la chance d’avoir Alizé Cornet mais aussi Clara Burel qui est sur une bonne lancée. Plusieurs Françaises sortent du lot et c’est important pour le tournoi.

 

 

Mathilde Benoist : Je suis issue de la danse classique. En tant que petite fille, j’étais passionnée par la danse, mais j’ai regretté de ne pas avoir cette ouverture vers d’autres sports. Le message qu’on a fait passer avec Amandine - et c’est aussi la volonté de Nicolas - est de rendre ce tournoi attractif pour les jeunes filles. C’est très inspirant, ça peut créer des vocations. Si j’avais eu cette chance-là, de voir ce tournoi en étant enfant, peut-être que me serais mise au tennis (rires).

Amandine Diers : Ça rend le tennis accessible aux plus jeunes, au lieu de juste regarder Roland-Garros à la télévision. Le tournoi a aussi une vocation populaire. Les billets d’entrée sont très accessibles. On invite énormément de scolaires et de personnes âgées. C’était aussi la volonté de Nicolas que tout le monde puisse assister au tournoi.